Combien de panneaux solaires selon votre production ou consommation ?

Sommaire
4 min de lecture
Évaluer le bon nombre de panneaux solaires revient à répondre à deux questions simples mais décisives : quelle production annuelle voulez-vous atteindre, et quel est votre profil de consommation au quotidien ? Avec quelques repères sur la puissance crête, l’ensoleillement local et les pertes réelles d’un système, on dimensionne une installation fiable, performante et sans surcoût inutile.
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Les bases à connaître avant de compter des panneaux

kW, kWc, kWh : ne pas confondre les unités

  • kWc (kilowatt-crête) : puissance nominale d’un panneau ou d’une installation photovoltaïque mesurée en conditions standard (STC, 1000 W/m², 25 °C). C’est la “taille” de l’installation photovoltaïque.
  • kW (kilowatt) : puissance électrique instantanée réellement fournie. Elle varie selon le soleil, la température et les pertes.
  • kWh (kilowattheure) : quantité d’énergie produite ou consommée sur une période. Votre facture d’électricité et la production annuelle sont exprimées en kWh.

Exemple concret : une installation de 3 kWc ne produit pas “3 kW en permanence”. En France, elle fournira en moyenne 3000 à 4000 kWh/an selon la région, l’orientation et le rendement global.

Puissance crête d’un panneau et rendement

  • Un panneau monocristallin résidentiel actuel affiche souvent 400 à 430 Wc. Des modules plus grands montent à 500 Wc et plus, mais leur format peut limiter l’intégration sur toit.
  • Le rendement panneau solaire (20 à 22 % pour les modules récents) détermine la puissance au m². À titre indicatif, 1 m² de bonne toiture plein sud accueille environ 200 Wc de puissance installée.

À surface identique, un panneau plus puissant permet de poser moins de modules pour une même puissance totale. L’intérêt dépend de la surface disponible, de la trame de chevrons et de l’esthétique souhaitée.

Productible (kWh/kWc) et ratio de performance

Le productible est la production annuelle attendue par kWc installé. Il intègre déjà l’irradiation locale et un ratio de performance (PR) qui résume les pertes (température, onduleur, câblage, salissures, mismatch…).

  • PR typique d’une installation résidentielle bien conçue : 0,78 à 0,88.
  • En pratique, on retient des fourchettes régionales de productible (kWh/kWc/an) pour la France métropolitaine :
    • Nord et nord-est (Hauts-de-France, nord du Grand Est) : 950 à 1050
    • Île-de-France, Normandie, Bretagne : 1050 à 1150
    • Pays de la Loire, Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté : 1100 à 1250
    • Nouvelle-Aquitaine, vallée du Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes sud : 1200 à 1350
    • Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse : 1300 à 1500

Ces valeurs représentent l’ordre de grandeur réaliste pour une installation photovoltaïque bien orientée et peu ombragée.

Irradiation en France et saisonnalité

La production est très saisonnière :

  • 65 à 75 % de l’énergie annuelle se fait d’avril à septembre.
  • Une journée d’hiver claire peut produire, mais les jours courts et le soleil bas limitent les kWh.
  • À l’inverse, la chaleur estivale réduit légèrement la puissance instantanée (effet température), même par plein soleil.

Cette saisonnalité est essentielle pour dimensionner selon un profil de consommation électrique (présence en journée, télétravail, chauffage électrique, pompe à chaleur, eau chaude…).

La méthode rapide pour passer de la production visée au nombre de panneaux

  1. Estimer le productible local
    Repérez votre zone géographique et utilisez la fourchette de productible donnée plus haut. Si votre toiture est est/ouest ou si la pente s’écarte fortement de l’optimum, appliquez un correctif (perte de 5 à 20 % selon les cas).
  2. Définir la production annuelle cible
  • Approche “production” : vous visez, par exemple, 4000 kWh/an pour équilibrer un foyer sobre.
  • Approche “autoconsommation” : vous adaptez la puissance pour couvrir au mieux la consommation de jour, sans trop injecter.
  1. Calculer la puissance installée (kWc)
    Puissance installée kWc = Production annuelle visée (kWh) / Productible (kWh/kWc)
  2. Convertir en nombre de panneaux
    Nombre de panneaux = Puissance installée (kWc) × 1000 / Puissance d’un panneau (Wc)
    Arrondissez toujours à l’entier supérieur et vérifiez la surface disponible.
  3. Valider les contraintes de toiture
    Contrôlez l’orientation de toiture, l’inclinaison, l’ombre portée (cheminées, arbres, immeubles) et les règles d’implantation. Une simple perte d’ensoleillement de 10 % modifie le dimensionnement.

Exemples concrets selon une production visée

Cas A — 3000 kWh/an souhaités

  • En Normandie (productible 1100 kWh/kWc) : 3000 / 1100 ≈ 2,73 kWc.
    • En 400 Wc : 2,73 × 1000 / 400 ≈ 6,8 ⇒ 7 panneaux (2,8 kWc).
    • En 500 Wc : 2,73 × 1000 / 500 ≈ 5,46 ⇒ 6 panneaux (3,0 kWc).
  • En PACA (productible 1400 kWh/kWc) : 3000 / 1400 ≈ 2,14 kWc.
    • 400 Wc : 2,14 × 1000 / 400 ≈ 5,35 ⇒ 6 panneaux (2,4 kWc).
    • 500 Wc : 2,14 × 1000 / 500 ≈ 4,28 ⇒ 5 panneaux (2,5 kWc).

Cas B — 4000 kWh/an souhaités

  • Île-de-France (productible 1100) : 4000 / 1100 ≈ 3,64 kWc.
    • 400 Wc : ≈ 9,1 ⇒ 10 panneaux (4,0 kWc).
    • 500 Wc : ≈ 7,3 ⇒ 8 panneaux (4,0 kWc).
  • Occitanie (productible 1350) : 4000 / 1350 ≈ 2,96 kWc.
    • 400 Wc : ≈ 7,4 ⇒ 8 panneaux (3,2 kWc).
    • 500 Wc : ≈ 5,9 ⇒ 6 panneaux (3,0 kWc).

Cas C — 6000 kWh/an souhaités

  • Bretagne sud (productible 1150) : 6000 / 1150 ≈ 5,22 kWc.
    • 400 Wc : ≈ 13,05 ⇒ 14 panneaux (5,6 kWc).
    • 500 Wc : ≈ 10,44 ⇒ 11 panneaux (5,5 kWc).
  • Nouvelle-Aquitaine (productible 1250) : 6000 / 1250 ≈ 4,8 kWc.
    • 400 Wc : ≈ 12 ⇒ 12 panneaux (4,8 kWc).
    • 500 Wc : ≈ 9,6 ⇒ 10 panneaux (5,0 kWc).

Ces ordres de grandeur intègrent déjà un rendement système réaliste via le productible. Ajustez à la hausse si votre toiture est défavorable (est/ouest, faible pente, ombrage).

Dimensionner pour l’autoconsommation sans batterie

L’objectif n’est pas forcément de produire autant que sa consommation annuelle ; l’important est d’optimiser l’usage direct de l’énergie solaire au moment où elle est disponible.

Deux indicateurs à ne pas confondre

  • Taux d’autoconsommation : part de la production solaire consommée sur place. Sans batterie, 25 à 45 % est courant, jusqu’à 60 % avec pilotage (eau chaude, charge véhicule, programmations).
  • Taux de couverture énergétique : part de la consommation couverte par le solaire. Il peut atteindre 40 à 70 % selon la taille de l’installation, la région et l’ajustement des usages.

On peut avoir 80 % d’autoconsommation avec une petite puissance couvrant le “talon” de consommation, mais un taux de couverture modeste. À l’inverse, une grande installation peut couvrir une grande part de l’année, mais autoconsommer moins et injecter davantage.

Profils types et recommandations

  • Foyer présent en journée (télétravail, cuisine, lessives, lave-vaisselle) : viser 3 à 4 kWc pour 3000 à 4500 kWh/an de consommation, davantage au nord s’il y a peu d’appareils programmables. Un dimensionnement serré sur le talon + quelques pics stimule un bon taux d’autoconsommation.
  • Maison familiale avec eau chaude électrique et/ou piscine : 4 à 6 kWc, avec programmations (ballon en journée, filtration piscine). Lissage de charge = meilleure synergie avec le solaire.
  • Chauffage par pompe à chaleur : attention à l’hiver où la production est faible. Les kWc posés aideront au mi-saison, mais l’autoconsommation d’hiver restera limitée sans enveloppe performante et gestion fine. 5 à 9 kWc selon surface et région, avec stratégie de pilotage.
  • Résidence secondaire : privilégier une puissance modérée (2 à 3 kWc) si l’occupation est surtout estivale, sauf usages spécifiques (piscine, PAC). Trop surdimensionner n’apporte pas d’intérêt si l’énergie n’est pas consommée sur place.

Orientation et stratégie pour lisser la production

  • Toitures est/ouest : courbe de production étalée matin/soir, pic plus bas que plein sud. Perte annuelle de l’ordre de 10 à 15 % par rapport au sud, mais meilleure concordance avec les usages. Idéal pour maximiser l’autoconsommation sans batterie.
  • Toiture sud : meilleur gisement annuel, pic marqué autour de midi. À combiner avec des programmations automatiques (eau chaude, lave-linge, véhicule) pour consommer le pic.

Conseils pratiques pour augmenter l’usage direct

  • Programmer le cumulus en mi-journée (contacteur heures pleines/solaires ou gestion domotique).
  • Lancer lave-linge, lave-vaisselle, séchage en période ensoleillée.
  • Charger un véhicule électrique en mode “suivi solaire” si l’équipement le permet.
  • Étaler les usages (éviter de tout lancer en même temps).
  • Envisager un onduleur avec gestion de charges ou une passerelle domotique.

Cette logique “autoconsommation d’abord” limite la puissance installée kWc inutile et augmente le retour sur investissement.

Quelle production par panneau et par installation

Ordres de grandeur annuels selon la région

Pour un panneau de 400 Wc :

  • Nord (productible ≈ 1000 kWh/kWc) : 0,4 × 1000 ≈ 400 kWh/an par panneau.
  • Centre (≈ 1150) : ≈ 460 kWh/an.
  • Sud (≈ 1400) : ≈ 560 kWh/an.

Pour un panneau de 500 Wc :

  • Nord : ≈ 500 kWh/an.
  • Centre : ≈ 575 kWh/an.
  • Sud : ≈ 700 kWh/an.

Ces valeurs supposent une bonne orientation et peu de pertes additionnelles (ombrage, salissures importantes, masques partiels…). En cas de toiture est/ouest ou de faible inclinaison, retirez 5 à 20 %.

Répartition mensuelle indicative

En France métropolitaine, une distribution annuelle typique peut ressembler à :

  • Janvier : 3 à 4 %
  • Février : 5 à 6 %
  • Mars : 8 à 10 %
  • Avril : 10 à 12 %
  • Mai : 12 à 13 %
  • Juin : 13 à 14 %
  • Juillet : 13 à 14 %
  • Août : 11 à 12 %
  • Septembre : 8 à 10 %
  • Octobre : 6 à 7 %
  • Novembre : 3 à 4 %
  • Décembre : 3 à 4 %

On voit que le printemps et l’été concentrent la majeure partie des kWh, point clé pour caler les usages.

Approche quotidienne

  • Moyenne annuelle très grossière : Production annuelle / 365. Par exemple, 4 kWc en Occitanie (productible 1350) ⇒ 5400 kWh/an ⇒ ≈ 15 kWh/j en moyenne, mais avec de très fortes variations saisonnières.
  • Journées estivales ensoleillées : production pouvant approcher 4 à 6 fois la moyenne hivernale pour la même installation.

Surfaces, pentes et orientations

Surface de toiture nécessaire

  • Surface par panneau : la plupart des modules 400 Wc mesurent environ 1,7 à 1,9 m². Les 500 Wc dépassent souvent 2 m².
  • Règle pratique : prévoir 5 à 7 m² par kWc installé (module + espacements + contraintes d’implantation).
    Exemples :
  • 3 kWc en 400 Wc (≈ 8 modules) : 14 à 17 m² utiles.
  • 6 kWc en 400 Wc (≈ 15 modules) : 27 à 33 m².
  • 9 kWc en 400 Wc (≈ 23 modules) : 40 à 50 m² selon trame.

La “surface de toiture nécessaire” dépend aussi des reculs de sécurité, des obstacles (velux, cheminées) et du sens de pose.

Inclinaison optimale et impact

  • En France, l’inclinaison optimale se situe souvent entre 25 et 35° pour une orientation sud.
  • Une pente de 15 à 20° reste performante, surtout au sud. En dessous de 10°, le rendement baisse et l’auto-nettoyage par la pluie est moins efficace.
  • Une pente forte (40 à 45°) améliore légèrement l’hiver, pénalise un peu l’été. Globalement, la perte annuelle reste modérée si l’orientation est bonne.

Toit plat, inclinaison et lestage

  • Sur toiture plate, on installe des structures pour incliner les panneaux (10 à 15°), avec lest pour la tenue au vent.
  • Attention à l’ombrage entre rangées : prévoir l’espacement pour éviter les masques en hiver.
  • Un montage en “est/ouest” sur toit plat avec inclinaison faible permet de densifier la puissance, lisser la courbe de production et limiter la prise au vent, au prix d’une légère perte de productible annuel.

Orientation sud, est ou ouest

  • Sud : meilleure production annuelle, pic de midi important.
  • Est : pic matinal, production réduite l’après-midi, perte annuelle typique 10 à 15 % vs sud.
  • Ouest : pic en fin de journée, utile si la consommation est majoritairement vespérale.
  • Est/ouest combiné : lissage matin/soir, idéal pour autoconsommation sans batterie, avec perte annuelle modérée.

Pertes et facteurs de correction

Ratio de performance (PR) : d’où viennent les pertes

  • Température : coefficient de -0,30 à -0,40 %/°C au-dessus de 25 °C sur les panneaux monocristallins. En plein été, une cellule à 60 °C peut perdre 10 à 12 % de puissance instantanée.
  • Onduleur : rendement typique 96 à 98 %, mais variable selon le point de fonctionnement.
  • Câblage et connexions : 1 à 2 %.
  • Mismatch (écarts entre panneaux), poussières et encrassement : quelques pourcents.
  • Tolérances et vieillissement : dégradation annuelle d’environ 0,3 à 0,6 % selon les technologies.

Globalement, un PR de 0,80 à 0,85 est courant sur une installation soignée.

Ombrage : impacts et solutions

  • Une ombre partielle sur une chaîne de panneaux peut réduire fortement la puissance de toute la chaîne.
  • Micro-onduleurs ou optimiseurs limitent l’impact des masques localisés. Ils sont recommandés si vous avez des ombres en partie de journée, des orientations/pentes mixtes ou des surfaces fragmentées.
  • Le placement et la hauteur des panneaux par rapport aux obstacles (acrotères, cheminées) sont déterminants pour éviter un ombrage récurrent aux heures clés.

Température, canicules et production

  • En période de canicule, malgré un ensoleillement maximal, la puissance instantanée baisse par échauffement. La ventilation sous châssis et l’écart au toit améliorent le comportement thermique.
  • Les modules à haut rendement et à coefficient de température plus faible (par ex. technologie TOPCon ou hétérojonction) limitent cette perte.

Entretien, salissures, neige

  • Une pluviométrie normale suffit souvent à maintenir des panneaux propres selon l’inclinaison. En zones poussiéreuses, agricoles ou proches de la mer, un nettoyage occasionnel peut récupérer quelques pourcents.
  • La neige réduit ponctuellement la production, mais son albédo peut augmenter la lumière diffuse une fois les panneaux dégagés.

Combien de panneaux pour 3 kWc, 6 kWc, 9 kWc

  • En modules de 400 Wc :
    • 3 kWc ≈ 8 panneaux (3,2 kWc)
    • 6 kWc ≈ 15 panneaux (6,0 kWc)
    • 9 kWc ≈ 22 à 23 panneaux (8,8 à 9,2 kWc)
  • En modules de 500 Wc :
    • 3 kWc ≈ 6 panneaux (3,0 kWc)
    • 6 kWc ≈ 12 panneaux (6,0 kWc)
    • 9 kWc ≈ 18 panneaux (9,0 kWc)

Ordres de grandeur de production annuelle associée (installation bien orientée, PR réaliste) :

  • 3 kWc : environ 3000 kWh/an au nord, 3500 à 4000 kWh/an au sud.
  • 6 kWc : environ 6000 kWh/an au nord, 7000 à 8000 kWh/an au sud.
  • 9 kWc : environ 9000 kWh/an au nord, 10 500 à 12 000 kWh/an au sud.

Vérifiez la surface disponible et la structure de toiture. À puissance égale, des panneaux 500 Wc réduisent le nombre de modules mais augmentent souvent la surface unitaire, l’emprise et la prise au vent.

Exemple complet de dimensionnement, pas à pas

Contexte réel

  • Maison de 110 m² à proximité de Toulouse.
  • Quatre occupants, télétravail partiel, eau chaude électrique, pas de piscine.
  • Consommation annuelle actuelle : 4500 kWh, talon de 300 à 400 W en journée (frigo, TIC, box, veilles, ordinateurs).
  • Toiture à 30°, pans est et ouest, pas d’ombre marquante.

Objectif

  • Maximiser l’autoconsommation sans batterie, en visant un taux de couverture confortable tout en évitant les injections massives.

Étape 1 — Productible local
Zone sud-ouest, productible réaliste ≈ 1300 à 1350 kWh/kWc/an.

Étape 2 — Choix de stratégie
Avec toiture est/ouest, la production est étalée. Pour un bon équilibre autoconsommation/couverture, viser 3,6 à 4,8 kWc.

Étape 3 — Calculs et variantes

  • Option 1 : 4,0 kWc (10 panneaux de 400 Wc).
    Production attendue ≈ 4,0 × 1300 = 5200 kWh/an.
    Taux d’autoconsommation plausible : 40 à 55 % avec programmations (cumulus en journée, cycles d’appareils), grâce au profil lissé est/ouest.
    Taux de couverture : 50 à 65 % selon saison et habitudes.
  • Option 2 : 4,8 kWc (12 panneaux de 400 Wc).
    Production ≈ 4,8 × 1300 = 6240 kWh/an.
    Autoconsommation sans batterie potentiellement un peu plus faible (30 à 50 %) à cause d’un surplus estival accru.
    Couverture plus élevée, mais injecterait davantage.

Étape 4 — Surface et implantation

  • 10 panneaux 400 Wc : environ 18 m² utiles, répartis 5/5 est-ouest pour lisser encore la courbe.
  • 12 panneaux 400 Wc : environ 22 m², idem en répartition équilibrée.

Étape 5 — Onduleur et câblage

  • Dimensionnement de l’onduleur : un rapport DC/AC entre 1,1 et 1,3 est courant pour maximiser les kWh annuels (légère saturation à midi, mais meilleure production diffuse matin/soir).
  • Sur 4,0 kWc, un onduleur 3,6 à 4 kVA peut convenir selon les pratiques locales et les limites de raccordement.
  • Toiture est/ouest : chaînes séparées sur deux trackers MPPT ou micro-onduleurs.

Étape 6 — Résultat retenu

  • 4,0 kWc apparaît comme le meilleur compromis pour consommer un maximum sur place, avec une production annuelle capable de couvrir plus de la moitié de la consommation.
  • Programmation du cumulus en mi-journée et délestage piloté pour les appareils énergivores.

On voit qu’un dimensionnement “autoconsommation” n’est pas forcément celui qui égalise production et consommation annuelle. Ici, viser 5 à 6 kWc imposerait des injections fréquentes, donc un taux d’autoconsommation plus faible sans batterie.

Calculer le nombre de panneaux selon votre consommation annuelle

Pour transformer une consommation annuelle en puissance installée kWc, on passe par le productible :

Puissance kWc nécessaire = Consommation couverte visée (kWh/an) / Productible (kWh/kWc/an)

Exemples rapides :

  • “Je veux couvrir 3000 kWh/an”
    • Nord (1000) : 3,0 kWc → 8 panneaux 400 Wc ou 6 panneaux 500 Wc.
    • Sud (1400) : 2,15 kWc → 6 panneaux 400 Wc ou 5 panneaux 500 Wc.
  • “Je veux couvrir 5000 kWh/an”
    • Île-de-France (1100) : ≈ 4,55 kWc → 12 panneaux 400 Wc ou 10 panneaux 500 Wc.
    • PACA (1400) : ≈ 3,6 kWc → 9 panneaux 400 Wc ou 8 panneaux 500 Wc.

Si vous préférez partir de votre “profil de consommation électrique” (présence en journée, appareils programmables, talon), ajustez la cible de couverture pour maximiser le taux d’autoconsommation, surtout sans batterie.

kWc, kW et kWh : cas d’usage et décisions

  • kWc : pour comparer la taille d’une installation photovoltaïque et vérifier la surface de toit.
  • kWh/an : pour confronter la production attendue à la consommation annuelle et estimer les économies.
  • kW instantané : pour vérifier que les pics de production et de consommation se rencontrent (autoconsommation). Exemple : un talon de 300 W + un micro-ondes à 1000 W démarré à 13 h un jour d’été avec 2 kW disponibles au toit = usage majoritairement solaire.

Impact de l’orientation, de l’inclinaison et de la température sur la production

  • Orientation toiture : sud > ouest/est > nord (rarement pertinent résidentiel). Est ou ouest entraîne souvent -10 à -15 % de production annuelle, mais améliore la concordance avec les usages.
  • Inclinaison optimale : 30 à 35° pour le sud en France. À 15°, la perte est modérée, mais l’auto-nettoyage est moins bon.
  • Température : une journée très chaude peut réduire la puissance instantanée de 10 % par rapport à une journée de printemps, à irradiance égale.

Ces facteurs doivent être intégrés dès l’avant-projet, au même titre que le choix entre onduleur central, micro-onduleurs ou optimiseurs.

Puissance au m² et contraintes de toiture

  • Puissance au m² courante : 190 à 220 Wc/m² pour des panneaux monocristallins récents.
  • 1 kWc demande 4,5 à 6 m² de panneaux, auxquels s’ajoute la marge d’implantation.
  • Chevrons, lucarnes et autres obstacles peuvent réduire la surface utile plus que la surface brute. Un plan de calepinage précise les rangées possibles.

Si la surface est limitée, choisir des panneaux à plus forte puissance unitaire peut réduire le nombre de modules, sans forcément diminuer la surface totale (les 500 Wc sont plus grands). Le gain vient surtout du nombre de cadres, des passages de câbles et du temps de pose.

Rendement système et choix des composants

  • Panneaux : privilégier des modules certifiés, avec garantie produit 12 à 25 ans et garantie de puissance linéaire. Les panneaux monocristallins TOPCon ou hétérojonction offrent un rendement élevé et de meilleurs coefficients de température.
  • Onduleur : ajuster la puissance AC à la puissance DC (rapport 1,1 à 1,3). Un onduleur multi-MPPT facilite la gestion d’orientations différentes.
  • Micro-onduleurs/optimiseurs : pertinents si ombrages, pans multiples, sécurité au niveau du module, ou volonté de suivi détaillé par panneau.
  • Câblage : sections adaptées et longueurs minimisées pour réduire les pertes et respecter les normes.
  • Ventilation : espace sous panneaux suffisant pour dissiper la chaleur et améliorer le PR en été.

Le respect des règles de l’art d’une installation photovoltaïque englobe la sécurité électrique, l’étanchéité (en surimposition ou intégration selon projet), la protection contre la foudre, et les obligations administratives.

Utiliser un calculateur de panneaux ou simuler soi-même

Un simulateur de “nombre de panneaux solaires” renvoie généralement :

  • une estimation du productible local en kWh/kWc,
  • la production annuelle prévisible (kWh),
  • le nombre de panneaux selon la puissance unitaire choisie (400 Wc, 500 Wc, etc.),
  • parfois une courbe mensuelle indicative.

Vous pouvez répliquer très vite le cœur du calcul :

  • Étape 1 : choisir le productible (ex. 1200 kWh/kWc).
  • Étape 2 : cible annuelle (ex. 4500 kWh).
  • Étape 3 : kWc = 4500 / 1200 = 3,75.
  • Étape 4 : panneaux 400 Wc ⇒ 3,75 × 1000 / 400 ≈ 9,4 ⇒ 10 panneaux.

Reste ensuite à vérifier la faisabilité sur toiture, l’orientation et l’absence de masques.

Bonnes pratiques de dimensionnement sans batterie

  • Ajuster la puissance sur la base du talon de jour + quelques pics d’usage programmables.
  • Préférer une orientation est/ouest si la présence à la maison est étalée matin/soir.
  • Activer des automatismes de charge (eau chaude, VMC double flux, véhicule électrique).
  • Éviter le surdimensionnement qui dégrade le taux d’autoconsommation et rallonge le retour sur investissement.
  • Anticiper une éventuelle extension (string libre, emplacement onduleur, espace toiture disponible).

Points réglementaires et techniques à garder en tête

  • Déclaration préalable en mairie selon les cas, règles d’urbanisme, ABF si zone protégée.
  • Raccordement au réseau, contrat d’injection si vente du surplus, dispositifs anti-îlotage.
  • Protections AC/DC, sectionnement, conformité aux normes en vigueur.
  • Capacité portante de la charpente, efforts au vent, lestage en toiture-terrasse.
  • Mise à la terre, parafoudre si exigé, et respect des distances de sécurité autour des souches et rives.

Une installation photovoltaïque réussie repose autant sur un dimensionnement pertinent que sur une exécution conforme aux normes et aux obligations locales.

Mini-guides chiffrés par cas de consommation

Pour 3000 kWh/an de consommation

  • Nord (1000 kWh/kWc) : viser 3,0 kWc → 8 panneaux 400 Wc.
  • Sud (1400) : viser 2,2 kWc → 6 panneaux 400 Wc.
  • Autoconsommation : bonne si présence en journée. Est/ouest intéressant.

Pour 4000 kWh/an

  • Île-de-France (1100) : ≈ 3,6 kWc → 9 à 10 panneaux 400 Wc.
  • Sud (1400) : ≈ 2,9 kWc → 7 à 8 panneaux 400 Wc.
  • Profil utile : foyer actif en journée + programmation ECS.

Pour 5000 kWh/an

  • Ouest (1150) : ≈ 4,35 kWc → 11 panneaux 400 Wc.
  • Sud (1350) : ≈ 3,7 kWc → 9 à 10 panneaux 400 Wc.
  • Recommandation : lisser la courbe (est/ouest) et piloter les charges.

Pour 6000 kWh/an

  • Nord-Ouest (1100) : ≈ 5,45 kWc → 14 panneaux 400 Wc.
  • Sud (1400) : ≈ 4,3 kWc → 11 panneaux 400 Wc.
  • Surdimensionner au-delà peut dégrader l’autoconsommation sans batterie.

Ces guides restent indicatifs : adaptez selon la surface disponible, l’inclinaison, l’ombrage et la stratégie d’usage.

Conseils d’optimisation fine

  • Choisir des panneaux avec une puissance crête cohérente avec la surface et la trame de toiture. Un module 430 Wc au bon format peut permettre une rangée supplémentaire là où un 500 Wc trop grand ne passe pas.
  • Privilégier des solutions qui gèrent plusieurs orientations (deux MPPT ou micro-onduleurs).
  • Caler l’onduleur pour un rapport DC/AC autour de 1,2 afin d’exploiter les faibles irradiances (matin/soir, hiver).
  • Sur toit plat, vérifier l’espacement inter-rangées pour éviter l’ombre portée en hiver et limiter le lest, sans négliger la résistance au vent.
  • En cas d’ombres ponctuelles (arbre, cheminée), positionner les panneaux “sensibles” sur des branches électriques indépendantes, ou recourir à des optimiseurs/micro-onduleurs sur les zones affectées.

Étude de l’impact “est-ouest” sur le dimensionnement

  • Perte annuelle modérée (souvent 10 à 15 %) par rapport au sud.
  • Avantage : une puissance utile plus longtemps dans la journée, facilitant la charge d’un ballon d’eau chaude ou d’un véhicule électrique à puissance modérée (ex. 1,4 à 2,3 kW).
  • Dimensionnement : on peut augmenter légèrement la puissance installée pour compenser la perte annuelle, tout en maintenant un bon taux d’autoconsommation grâce à la courbe plus plate.

Le rôle des températures et du climat local

  • Régions très chaudes : privilégier un montage ventilé (surimposition plutôt qu’intégration) et des modules à meilleur coefficient de température.
  • Zones ventées : soigner le dimensionnement mécanique (ancrages, lestage, garde au vent).
  • Régions salines : choisir une quincaillerie adaptée et un entretien plus régulier.

La réalité du terrain influe autant que la “théorie” du productible.

Récapitulatif opérationnel

  • Déterminez votre productible local (kWh/kWc) selon la région, l’orientation et la pente.
  • Choisissez une cible : production annuelle ou optimisation de l’autoconsommation.
  • Calculez la puissance installée kWc = kWh cible / productible.
  • Convertissez en nombre de panneaux avec la puissance unitaire choisie (400, 430, 500 Wc…).
  • Vérifiez surface, ombrages, structure et compatibilité électrique.
  • Ajustez pour lisser la courbe (est/ouest) si l’usage quotidien est étalé.
  • Prévoyez l’onduleur (rapport DC/AC ~ 1,2) et la gestion des charges.
  • Intégrez les bonnes pratiques et les normes d’une installation photovoltaïque.

Questions fréquentes

Comment faire la différence entre kW et kWc en photovoltaïque ?
Le kWc est la puissance nominale en conditions standard, utilisée pour dimensionner l’installation. Le kW est la puissance réelle instantanée, qui fluctue avec le soleil et la température. Les kWh mesurent l’énergie produite sur une période. On dimensionne en kWc, on compare en kWh.

Combien de kWh produit un panneau solaire par an en France ?
Selon la région et l’orientation, un panneau de 400 Wc produit environ 400 kWh/an au nord, 450 à 500 kWh/an au centre, jusqu’à 550 à 600 kWh/an au sud. Un 500 Wc donnera environ 25 % de plus, sous réserve d’une intégration équivalente.

Faut-il surdimensionner pour vendre le surplus ?
Sans batterie, surdimensionner augmente les injections et peut réduire le taux d’autoconsommation. L’intérêt dépend du tarif de rachat, de vos usages et de la surface disponible. Pour optimiser l’économie globale, dimensionner d’abord pour l’autoconsommation, puis affiner selon votre cadre économique et réglementaire.

En suivant cette démarche structurée, vous obtiendrez un dimensionnement précis, adapté à votre profil et aux contraintes de votre toiture, avec une puissance installée kWc cohérente et un nombre de panneaux optimisé. L’irradiation locale, l’orientation et les pertes réelles du système sont les clés d’une estimation fiable et d’une installation photovoltaïque durable.

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